je suis née chez mes parents moi rare à cette epoque et sur jolie musique "le bolero de ravel" etonnant ca il y a 57 ans deja

c'etait petit chez nous  je me rappelle rue saint leger qui deviendra apres rue des freres marcotte  sur la maison il y avait une gargouille provenant d'une chapelle et au coin de la rue une grande maison qui me fascinait c'etait celles des demoiselles desvoies" chez qui j'allais au catechisme  des vieilles filles tres zentilles et qui m'ont appris à écouter de la musique et apprecier les instruments par intermediaire de "pierre et le loup " et quand on savait bien sa lecon de caté on avait droit a une image (je les ai toujours) et 10 images = un gouter complet et une fleur  pas peu fiere annick quand je rentrais avec ma fleur a la maison , c'etait souvent des violettes ou des oeillets   elles m'ont aussi donné le gout de lire et j'adorais aller dans leur piece "bibliotheque" ou j'y passais des heures   un de mes livres prefrees dans mon adolescence  autant en emporte le vent  et aussi les mysteres de paris   je lus aussi beaucoup de guy de maupassant et de gaston leroux(auteurs de la region)   plus tard grace a mon prof de francais je decouvre le theatre avec les "fourberies de scalpin" ou je joue le role principal , ce fut le debut de mon activité theatre j'adorais ca             j'ai eu aussi un prof de dessin francais mr grandserre qui m'a initie a la peinture il m'a transmis ce virus j'avais a peine 14 ans et il m'a jamais quitté   jeune j'aimais aller chez un peintre fecampois ou je passais des heures a l'observer peindre et essayer aussi de laisser ma main se guider seule sur la toile "jef friboulet"  que de souvenirs tout ca

fecamp c'etait aussi les etablissements "couturier" grosse usine de couture ou ma soeur a bossé de nombreuses années ; on y faisait des vetements simples mais aussi et cela c'etait les "petites mains" des prototypes pour des boites come ted lapidus(c'etait le boulot de ma soeur) elle avait des doigts en or ma soeurette  elle m'a fait et sans modele ma robe de mariée et celles de mes copines  c'etait une chef et une artiste en couture  aussi quand j'essayais de coudre moi c'etait jamais assez bien  toujours des defauts ici ou la alors je l'ai vite laissée me faire mes vetements et me suit plus risquer sur une machine jusqu'a il y a un an ou j'ai été obligé de stopper mon activité et mon besoin de créer avec mes mains (poterie dessins peinture et patchwork ainsi que tous travaux manuels ) et suis fiere aussi de moi car je suis tugnace moi qui savait pas tenir une aiguille fait de beaux ouvrages en patchwork  des sacs  cigales etc  j'avoue que je suis fiere de mon resultat et trouve ca geniale  je m'etais lancée un defi eh bien reussi lui youpi

FECAMP ca vient de fidicampus  ville ou quand j'etais enfant vivait grace aux terres neuvas qui partaient pecher au long cours pendant 4 à 6 mois ; ces pecheurs avaient une vie rude en mer et les femmes seules apres leur depart etaient souvent enceintes et devaient se debrouiller seules alors on comprend la solidarite parmi ce peuple de pecheurs et les familles; mais a coté de ceux qui partaient au loin en mer, gravitaient aussi pleins d'autres metiers qui sont aujourd'hui helas disparus : saurin(c'etait le metier de mon pere) ca consistait a saurir du poisson hareng ou maquereau dans de longues cheminees graisseuses et en bas on y mettait un feu "le boucan" que le saurin devait surveiller jour et nuit et ce 7 jours sur 7  les horaires c'etait hard  je me rappelle mon pere de 2h du matin à 13h et de 14h30 à 19h ; à son retour à la maison il s'endormait assis sur sa chaise ou piquant le nez dans son potage  le pauvre et repartais dans le froid l'hiver avec sa vieille canadienne à 1h30 du matin pour aller surveiller son boucan; le dimanche j'allais le voir l'apres midi il mettait aussi le poisson avant a detremper dans de longs bacs pour lui faire perdre son gout trop salé et ce pendant 24h ; c'etait ma promenade du dimanche   les femmes etaient "filletieres" et pouvaient aussi selon les dates bosser 7 jours sur 7  (elles faisaient des filets de poisson) pas besoin de vous dire que le soir elles puaient le poisson en ressortant et bouhhh je me rappelle encore cette odeur qu'elles melangeait souvent avec eau de cologne dont elles s'aspergeaient avant de sortir pour sentir bon     elles bossaient dures payees a la piece mais j'avoue ne pas me rappeler en avoir vue une pleurer elles se serraient les coudes et chantaient en bossant  

a fecamp il y avait aussi la fabrique de la fameuse"benedictine" ou j'ai bossé pendant un an apres mon bac. cette entreprise etait tenue par des religieuses au depart et apres ce fut des orphelines qui occupaient ces postes de travail a la chaine et revaient bien souvent grace a "nousdeux" au prince charmant et bossaient le double quand les chefs passaient en esperant etre vues d'eux et allees bosser apres a la culture des plantes car moins dur ; c'etait ce qu'on appelle le travail au tapis "la mise en bouteille" et le cachet en cire mis dessus les bouteilles nous cloquaient les doigts  a cette epoque on avait pas de moyen de securite et on se brulait dingue  la c'etait un monde du "chacune pour soi" et esperance d'etre vu du patron   les filles parlaient aux poses des le mercredi au bal du samedi soir et le lundi c'etait avec qui ellesavaient dansées  moi j'appelle ca un monde de survie et non pas de vie  le but c'etait le bal du samedi soir et sortir de cette entreprise en se mariant et avoir des enfants boudiou et que ca  elles voulaient etre mere et ne pas donner une vie comme la leur a leurs enfants j'en connais certaines qui y ont parfaitement reussi chapeau a elles

JE SAIS BIEN CE QUE JE FUIS MAIS NON PAS CE QUE JE CHERCHE       MONTAIGNE

LE DESTIN EST CE QUI NOUS ARRIVE AU MOMENT OU ON NE S'Y ATTEND PAS     MARCEL PROUST

CE QUI PEUT ME BRISER CE N EST PAS QUE TU T APPUIES SUR MOI TROP SUR MOI C EST QUE TU  M ABANDONNES  GUSTAVE THIBON

IL N4Y A PAS DE HASARDS IL N Y A QUE DES RENDEZ VOUS     PAUL ELUARD

ON RENCONTRE SA DESTINEE SOUVENT PAR DES CHEMINS QU ON PREND POUR L EVITER   LA FONTAINE